Pavillon Rouge

Trois artisans du son conjuguent leur force créatrice pour imager leur musique. Un acte libre et libérateur. Jean-Marc Foussat, Matthias Mahler et Nicolas Souchal réalisent une œuvre universelle, décloisonnée, qui échappe à toute forme identifiable.

Dès les premiers balbutiements de « Vie Libre », la puissance onirique opère, et dans un glissement progressif, enveloppe l’être tout entier et conduit à une immersion totale. Entrer dans un état hypnotique, aussi vaste qu’intime, flotter sur une mer de sables émouvants, au sein d’un no man’s land qui vient nous extirper du torrent tragique de l’existence, rien n’est exclu au cœur de cette aventure sonore et sensorielle.

La puissance et la justesse des sons, leur harmonieuse rencontre renouvellent notre imaginaire. Éthérée, la musique n’écrase jamais par trop d’intention, mais s’infiltre doucement, avec délicatesse, non sans une certaine candeur, dans l’âme qu’elle épouse. C’est sans fin : chaque écoute est une nouvelle page qui s’ouvre, et dans laquelle il serait vain de chercher ou de forcer quoi que ce soit. Un chef d’œuvre, en tous points éblouissant, jusqu’à la pochette et son magnifique visuel, en soi support de rêves, un peu comme un mandala dont on ne fera jamais complètement le tour, et c’est heureux.