Quartet de Christian Lété

Voilà un bien curieux album, comme à mi-chemin, un peu vert encore.

Le guitariste, même s’il maîtrise différents types de jeu et d’effets, donne trop souvent l’impression de ne pouvoir sortir des formules toutes faites et impersonnelles, des entrées rock convenues, des gammes enfilées à toute allure… A vrai dire la musicalité n’a jamais été au rendez-vous de ce côté-là.

Jean-Marc Larché semble, lui, plus s’investir dans une démarche personnelle, mais avec quelques références un peu trop visibles dans le son (la réverb de Jan Garbarek) et dans le jeu (les rondes de Garbarek) ce qui donne la désagréable impression que les solistes sont encore mal dégagés de leurs études, qu’il y a encore un écran entre eux et leur instrument. Il est évident que de cela, la formation pâtit.

Reste l’ensemble basse-batterie, qui tourne sans problème mais, on l’imagine bien, un peu à vide quand même. Résultat, on sent que quelque chose ne colle pas, ça ne décolle pas et on s’ennuie. Pour finir, bien que parfois imagées et chantantes, les compositions souffrent souvent de la faiblesse de leurs arrangements, et parfois d’une certaine platitude mélodique… Un côté prématuré, donc.