Quiet Men : dans l’intimité du Beau
Concert des Quiet Men dans l’intimité d’une galerie d’art du 11e arrondissement parisien
QUIET MEN - Milomir Kovasevic
Quiet Men, c’est Denis Colin aux clarinettes basse et contralto, Pablo Cueco au zarb, Simon Drappier à l’arpeggione et Julien Omé à la guitare. Leur album sorti en mars 2019 et leur tournée avaient reçu un large écho dans les médias l’année dernière. Le voyage se poursuit.
- QUIET MEN - Alice Leclercq
Le 21 janvier 2020, dans la bulle de sérénité offerte en plein 11e arrondissement parisien par la galerie Univer Colette, on profite de la plus grande proximité possible avec ce quartet acoustique.
Si proches d’eux, on observe leur rapport physique aux instruments : comment Pablo Cueco enrubanne le zarb autour de sa jambe et de sa hanche, comment Simon Drappier maintient l’arpeggionne – « guitare d’amour et violoncelle d’enfer » selon la définition que nous en donne Pablo Cueco – instrument dépourvu de pique au sol, en l’enserrant dans la pliure de ses genoux.
Si proche d’eux, on remarque le rapport à l’évidence affectif de Denis Colin avec les deux clarinettes contralto et basse dont il joue en alternance - quand l’une d’elles a besoin d’un temps de réglage, c’est qu’elle vient d’être « délaissée » - et la fantaisie tourbillonnante des histoires dont Pablo Cueco ponctue le concert, offrant des respirations aux musiciens.
Si proches d’eux, on profite de la rondeur et de la chaleur de leur son, de leur répertoire de toute beauté, entre classique et folk, baroque et oriental.
Du prélude improvisé à l’arpeggione, en gravité retenue pour l’ouverture de « Milonga Desigual », le morceau qui évoque « les espoirs et désespoirs de celui qui pense arriver quelque part et se retrouve ailleurs ».
De l’arpeggione que Simon Drappier tient comme une guitare le temps d’un duo aux résonances indiennes avec Julien Omé, puis du chant à l’unisson de la clarinette contralto et de l’arpeggione, sur « Ready Ready ».
Du long solo époustouflant au zarb de Pablo Cueco dans son « Hommage au désert ».
Du duo de cordes pincées ouvre « Jank Kasala », avant que le morceau n’évolue vers une sorte de transe émouvante, irradiée de clarinette basse.
Set list :
« 4L » – Simon Drappier
« La Chasse » – Denis Colin
« Magic Spring » – Julien Omé
« Milonga Desigual » – Pablo Cueco
« Ready Ready » – Denis Colin
« Chevaliers » – Simon Drappier
« Hommage au désert » – Pablo Cueco
« Jank Kasala » – Denis Colin
« Gavotte sans retour » – Pablo Cueco
Rappel : « Turkish Women at the Bath » – Pete La Roca