Chronique

Sarah McCoy

Blood Siren

Sarah McCoy (piano, voix)

Label / Distribution : Blue Note

Blood Siren est le premier album de la pianiste et chanteuse, autrice et compositrice Sarah McCoy. Une citoyenne américaine qui s’est installée à Paris et qui s’était fait remarquer en jouant dans les bars de la Nouvelle-Orléans.

Les histoires de rencontres et de voyages, des textes sur les expériences de sa vie personnelle, rendent l’univers de Sarah McCoy très personnel et presque nombriliste. On sent toute l’expérience de la chanteuse de bar dans les effets de voix très marqués, qui vont chercher l’auditeur, et un jeu de piano simple et dynamique qui porte les mélodies sans leur faire de l’ombre.

On entend bien les influences des vocalistes hurleuses, comme Janis Joplin, Aretha Franklin ou même Amy Winehouse, mais à force d’effets, en concert, elle finit par lasser et perdre tout le bénéfice des accentuations. Trop d’effets tue l’effet. Et le comique de répétition sur ses rondeurs et ses échecs affectifs entre chaque morceau – même avec l’accent américain et les fautes de syntaxe si charmantes - font de son spectacle un solo burlesque et gouailleur en décalage avec le disque.
Car l’enregistrement produit par Blue Note présente une voix plus posée, plus calme et c’est ce qui rend l’objet agréable à l’écoute. Reste à voir comment cette artiste va évoluer, dans l’imitation de son tropisme ou en cherchant à repousser ses limites.