Chronique

Seamus Blake

Guardians of the Heart Machine

Seamus Blake (saxes, voc), Tony Tixier (p), Florent Nisse (b), Gautier Garrigue (dm)

Label / Distribution : Whirlwind

Seamus Blake est un saxophoniste ténor canadien, né à Londres et installé à Paris depuis un an. Il a fait ses classes sur la scène new-yorkaise pendant plus de vingt ans, y côtoyant de grands noms comme Ethan Iverson, Chris Cheek, Dave Douglas ou John Scofield et enregistrant nombre d’albums en leader (huit à ce jour) comme en tant que sideman.

Le saxophoniste vient de signer sur le label anglais Whirlwind Recordings pour lequel il sort ce Guardians of the Heart Machine, entouré de jeunes musiciens français qui montent (Tony Tixier au piano et la rythmique du groupe Flash Pig, Florent Nisse et Gautier Garrigue). L’album débute de fort belle manière avec le morceau « Guardians of the Heart Machine » qui donne son titre à l’album, habile mélodie chaloupée dans lequel les quatre musiciens sont à l’unisson. Puis, malgré quelques fulgurances (« Sneaky D », « Lanota »), la musique s’essouffle ; on est notamment moins convaincu par les morceaux aux tempi plus lents. L’album se termine en queue de poisson avec « The Blasted Heath », dans lequel Seamus Blake s’essaye à la chanson de manière peu convaincante.

Sur des compositions assez linéaires, le saxophoniste se réserve la part du lion à grands coups de soli véloces et énergiques. Ces partenaires semblent un peu en retrait (les ayant entendus dans d’autres contextes, on sait pourtant qu’ils ont des choses à dire), comme inhibés devant les démonstrations techniques (irréprochables au demeurant) de leur leader.