Spirit Of Chicago Orchestra

Pour en savoir davantage sur cet orchestre, lire l’entretien avec son chef Bastien Stil, ici même. L’idée est de faire entendre les versions « dance » qui figurent dans le film du même nom, selon les « charts » [1] de l’époque. Et en gros dans l’ordre dans lequel ils apparaissent dans le film.

Le résultat est convaincant, en grande partie probablement à cause des « charts » eux-mêmes, qui fonctionnent à merveille. Mais surtout quand même par la grâce du chanteur Scott Emerson qui entre dans le jeu des histoires racontées avec la juste distance, pas trop affectée, pas trop adhérente non plus. Et puis l’orchestre ! Écoutez « Temptation » ou « Beautiful Girl » pour vous laisser porter par la douceur, la joliesse, le balancement de ces pièces, certes surannées, mais porteuses d’une nostalgie tellement manifeste qu’elle en devient totalement vidée de la moindre « souffrance ». Solos de trompette, solos de trombone et de saxes, présence du violon, tout concourt à cette nouvelle réussite des jeunes jazzmen actuels (et plus anciens) dans le répertoire de leur aînés. Nouveau label très actif à signaler, qui se nomme Klartheet qui va offrir beaucoup de choses dans les champs intermédiaires ou croisés entre « jazz » et « classique ».