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Fables of Mingus - le centenaire du grand Charles

Dossier sur le contrebassiste, compositeur et chef d’orchestre Charles Mingus à l’occasion du centenaire de sa naissance.

Il existe une fameuse photo de Charles Mingus à l’aéroport de Marignane par Guy Le Querrec prise le 19 août 1976, après un concert à Chateauvallon, dans le Var. On y voit un homme poussant un chariot sur lequel repose une contrebasse dans un étui. Du moins, on voit un corps sans tête, cette dernière étant cachée par le manche de l’instrument. Comme si l’homme et l’instrument se confondaient. Un fantasme de Mingus. Car on ne peut envisager l’immense jazzman que comme un fantasme. Lui-même ne se plaisait-il pas à brouiller les pistes concernant son identité - cette façon de parler de lui à la troisième personne du singulier, comme « son petit copain » dans son autobiographie « Moins qu’un chien » ?

Impossible d’être exhaustif, tant dans la connaissance de l’œuvre que dans son analyse. D’ailleurs, en matière d’analyse, il se posait là, Mingus, parsemant son œuvre de références à la psychanalyse (« All the things you could be if Sigmund’s Freud Wife was your Mother », les notes de pochette de « The Black Saint and the Sinner Lady » rédigées par son psy, Edmund Pollock…). Soyons modestes face à l’immensité d’une œuvre dont certains trésors restent à découvrir. Inscrivons-nous dans le cortège d’hommages qui ne manquent pas de se succéder en ce centenaire de la naissance d’un géant du jazz dont la colère à l’égard de son pays, ces États-Unis structurellement racistes, a nourri le sens musical, l’irriguant d’une créativité exacerbée qui a produit des chefs d’œuvres.

Bonne lecture de ce dossier spécial « centenaire de Charles Mingus », qui s’enrichira désormais de tous les nouveaux articles concernant le légendaire contrebassiste publiés par le magazine.

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