Chronique

Cuong Vu

Cuong Vu Trio Meets Pat Metheny

Cuong Vu (tp), Pat Metheny (g), Stomu Takeishi (b), Ted Poor (d)

Label / Distribution : Nonesuch / WEA

Disons le tout de go : c’est un album génial.
Or, si on avait croisé la route de Cuong Vu dans le Pat Metheny Group notamment, ses précédents albums avaient été peu chroniqués. Sur Citizen Jazz on trouve – seulement, pourrait-on dire – la chronique de Pure, un disque vieux de cinq ans maintenant. Peut-être le résultat d’une certaine discrétion ?

Le trompettiste américain n’est pourtant pas resté peu prolixe puisqu’il compte à son actif, et en tant que leader, une dizaine d’albums dont le superbe It’s Mostly Residual, co-signé avec Bill Frisell. Une pure merveille. Le qualificatif peut apparaître fort. Il l’est indéniablement. Mais c’était celui-ci ou un grand « Whaou ! ». Et on enfoncera le clou en disant qu’on pourrait utiliser les mêmes mots pour ce Cuong Vu trio Meets Pat Metheny. Un album superbe qu’on écoute en même temps qu’on écarquille les yeux : ça déménage véritablement. La présence du guitariste américain pourrait passer au premier abord pour une caution médiatique mais ce serait se méprendre sur la construction de ce projet. Pat Metheny est en effet présent d’un bout à l’autre de cet album et les chorus qu’il mène avec Cuong Vu sont d’un très haut niveau. En témoigne, entre autres, le très bien nommé « Telescope ». Le tout est porté par une rythmique volcanique - en l’occurrence Stomu Takeishi et Ted Poor - qui quelquefois swingue, c’est le cas sur ce même « Telescope », et tout le temps donne dans le punch. Pat Metheny et Cuong Vu, qui portent la quasi-totalité des chorus, peuvent alors s’envoler et nous avec.