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Edition du 23 avril 2024 // Citizenjazz.com / ISSN 2102-5487

Les dépêches

Dziga Vertov - L’homme à la caméra (Collectif Imuzzic)

Communiqué :

imuZZic présente

Un ciné-concert proposé par bruno tocanne en trio improvisation en direct sur le film de dziga vertov / l’homme à la caméra le 9 mai 2007 au printemps des ciné-concerts de bordeaux avec :

Bruno Tocanne (batterie),
Lionel Martin (saxophones),
Bernard Cochin (contrebasse)

« l’esprit du ciné-concert a son meilleur niveau d’expression… »
« Ne proposant pas une simple illustration ou une seule mise en musique, il s’agît bien là de créer un nouvel espace de dialogue et de proposer une interprétation personnelle d’un film qui encourage les élans les plus audacieux… Bruno Tocanne se livre avec ses complices au superbe exercice d’improvisation à partir des images du film de Vertov : L’esprit du ciné-concert à son meilleur niveau d’expression ! »
© JAZZOSPHERE INTERVIEW « Jazz et Cinéma »
© Bruno TOCANNE dans JAZZOSPHERE INFOS sur ce CINE-CONCERT PROJET 2007/2008

CREATION VIDEO-MUSICALE en hommage à Dziga VERTOV
Improvisations et compositions du quartet Xavier Garcia, Lionel Martin, Hasse Poulsen et Bruno Tocanne (imuZZic), à partir des images qui seront filmées et diffusées en direct (par le vidéaste Nici Tico) dans les rues d’Odessa - Ukraine, en suivant les théories du « ciné-oeil » de de Dziga Vertov

Dziga vertov… de son vrai nom denis Arkadievitch Kaufmann De « Kino-Giaz » (Ciné-Oeil) premier long métrage à « l’Homme à la caméra » en 1929, Dziga Vertov affirme le pouvoir de l’ image sur la réalité, sa capacité à contribuer à sa transformation. Le rythme rejoint celui de l’ objet saisi par l’image.

Comme l’écrit le cinéaste dans « Le manifeste de la révolution du Ciné-Oeil » « Le cinéma est l’art d’organiser les mouvements nécessaires dans le temps et dans l’espace jusqu’au obtenir un rythme artistique global correspondant aux rythmes internes à chaque objet »

Au-delà de l’ambition théorique, l’œuvre de Dziga Vertov demeure comme l’accomplissement d’un pur plaisir cinématographique dans une liberté de mouvement qui paraît aujourd’hui hors d’atteinte… « Avec les années, l’importance de ce prophète du »cinéma-oeil" ne cesse de grandir. Il posa en effet dès 1920 des principes qui pourront, après 1964, révolutionner le cinéma, les progrès techniques ayant rendu possible leur facile mise en pratique.

Dans les années 30, l’influence internationale de Vertov est considérable sur les avant-gardes françaises et allemandes, sur l’école documentaire anglaise, sur l’école de New york. Elle suscite partout des recherches fondées sur le montage des images et du son, mais aussi sur les sujets sociaux. Combattu dans son propre pays, il cesse après 1937 ses travaux et tombe dans l’oubli.

Mais après 1960, l’expression « cinéma-vérité » est prise comme drapeau par un groupe de documentaristes qui découvrent les possibilités d’une caméra vivante, oeil et oreille pouvant saisir la vie à librettiste. Ainsi s’accomplissaient au cinéma les prédictions d’ un prophète lyrique.« © Georges Sadoul »Je suis le ciné-oeil, je suis l’oeil mécanique, je suis la machine qui vous montre le monde comme elle seule peut le voir. Désormais je serai libéré de l’immobilité humaine. Je suis en perpétuel mouvement, je m’approche des choses, je m’en éloigne, je me glisse sous elles, j’entre en elles ; je me déplace vers le mufle du cheval de course, je traverse les foules à toute vitesse, je précède les soldats à l’ assaut, je décolle avec les aéroplanes, je me renverse sur le dos, je tombe et me relève en même temps que les corps qui tombent et se relèvent."
© Dziga VERTOV, manifeste du kinok’s 1923
revue manifeste,
laffiche@imuzzic.net