Jason Palmer

Brooklyn, août 2023. Dans l’espace d’écoute Ornithology (créé en hommage au Bird Charlie Parker), le trompettiste Jason Palmer mène un groupe (sans piano) pour neuf de ses compositions qui finiront réparties sur les deux disques du présent double album (à noter qu’y a été enregistré, à la même période, le groupe The Fury dont on parle ici même également.)

On ne peut pas dire que tout cela n’est pas maîtrisé. C’est incontestablement du bel et bon ouvrage. Placé sous haut patronage (titres en forme d’hommages à Cornel West, Duke Pearson, Wayne Shorter), on se demande cependant si ces grandes figures ici ne lestent pas davantage qu’elles inspirent.

Nous avons pourtant droit à une belle variété de registres de compositions. Les complexités harmoniques sont au rendez-vous pour faire briller les intervenants (robuste équipage de talents reconnus). Rien ne manque, à part un peu d’intérêt tout au long de ces longs (jamais sous les dix minutes, parfois au-delà de vingt) morceaux.
Le moteur tourne parfaitement. On a tout loisir d’admirer la machine. On ne prête guère attention au voyage.