The Fury

Brooklyn, août 2023. Dans l’espace d’écoute Ornithology (créé en hommage au Bird Charlie Parker) le quatuor The Fury occupe la scène pour un set qui deviendra le disque que nous avons entre les mains (à noter qu’y a été enregistré, à la même période, le groupe du trompettiste Jason Palmer dont on parle ici même également.)

Les interventions guitaristiques précisément dosées de Lage Lund et les interactions professionnelles en diable (sans ostentation démonstrative) entre la basse de Matt Brewer et la batterie de Tyshawn Sorey constituent ici un parfait véhicule pour le timbre vif et clair de Mark Turner.

Ces formules descriptives sont banales.
Elles ne dépareillent pas tant que ça avec ce qui s’entend ici.
Tout est, certes, impeccable (chacun des musiciens est pourvu d’un pedigree et d’une discographie montrant de quoi ils sont capables) mais reste, somme toute, un peu convenu.

Peut-être aussi que quelque chose de trop propre dans la captation met à distance de ce que le concert pouvait être in vivo. D’où l’impression, en se penchant sur la pochette, que le nom du groupe, The Fury, est tout de même en léger porte-à-faux par rapport au résultat final.