Jazz au Salon du Livre de Deauville
Communiqué :
Centre international de Deauville
Avenue Lucien Barrière
14 800 Deauville
- Samedi 5 mai
11h > 12h : Jazz around Polar
Marc Villard, François Joly, Max Obione,
Patrick Pommier, Joe G. Pinelli
Table ronde animée par David Foenkinos,
romancier - jazzophile
Longtemps considérés comme des expressions artistiques marginales
Jazz et polar, ont des origines et un destin communs. Le jazz, né dans les
bordels de la Nouvelle Orléans, s’est développé la nuit dans les bars et
les clubs, dans la fréquentation des figures récurrentes du roman noir.
Parallèlement, le jazz est la musique de fond, parfois partie prenante, des
polars. A la recherche de la note bleue il contribue à renforcer la tonalité
des romans noirs. Pendant longtemps minuit fut l’heure du crime, depuis
Thelonious Monk et son Around midnight, minuit est devenu l’heure du
jazz.
15h15 >16h30 : Jazz comme une image
Le jazz et ses illustrateurs
Blutch, Avril, Loustal, Claire Braud, Olivier Desvaux,
Joe G Pinelli, Jérémy Soudant
Table ronde animée par Laure Garcia critique BD,
Le Nouvel Observateur
Après un premier âge d’or qui a renouvelé l’esthétique des pochettes
de disques dans les années 50 et 60, des dessinateurs satiriques, Siné,
puis Cabu, ont révélé le meilleur d’eux-mêmes dans des illustrations
de disques ou de reportages dessinés. En France, la rencontre du Jazz
et de la BD a connu un sommet dans les années 80 avec La note Bleue
de Loustal et Paringaux, album associé à un enregistrement de Barney
Wilen. Le jazz a donné matière à de superbes albums d’illustrateurs, à
des affiches illustrées de festivals de jazz, et à une convaincante politique
éditoriale du mensuel Jazzman confiant, dans les années 90, à une
nouvelle génération d’illustrateurs, les couvertures de son magazine. La
collection BD Nocturne a su créer une remarquable anthologie musicale
en bande dessinée, intégrant dans l’album les CD de la compilation d’un
musicien.
16h45 > 17h45 : Ecrire le Jazz, de la critique à la fiction
Entretien avec André Hodeir animé par Frédéric Pagès,
compositeur et poète avec la participation de
Franck Bergerot, David Scrima et Blutch
De Cocteau à Perec le Jazz séduit les écrivains, suscite chez certains d’entre
eux, des vocations de critiques (Boris Vian, Jacques Réda, Alain Gerber)
et fournit la matière même de leur inspiration à certains romanciers
tels Toni Morrison ou Christian Gailly qui conçoivent le rythme de leur
narration comme de véritables solistes de jazz, tel aussi Jack Kerouac
dans Mexico City Blues. Figure emblématique de la relation passionnelle
entre le Jazz et l’écriture, « écrivain de musique et compositeur de
littérature », André Hodeir s’exprime avec un égal bonheur utilisant les
notes et les mots qu’il mêle de manière inattendue ce faisant, il ouvre
des pistes insoupçonnées et produit une œuvre jubilatoire en perpétuel
mouvement. Tandis que Franck Bergerot apporte au débat le regard
aigu de l’un des critiques les plus compétents de l’hexagone et que
Blutch et David Scrima nous montrent que l’on peut aussi raconter le
Jazz en images.
17h45 >18h45 : La musique de mon roman
Thomas Clément, Arno Bertina, Ana Moï, Yves Buin,
Jean-Marc Geidel
Table ronde animée par Yasmine Khlat, romancière
(Le Diamantaire, Seuil, 2005)
Littérature et musique se rencontrent dans les essais de musicologie,
dans la critique musicale ou dans les livrets d’opéra. L’opéra, ou la chanson
étant peut-être les genres où musique et littératures se rencontrent de
la façon la plus évidente. La musique est aussi présente dans le roman,
musique de fond ou composante majeure, elle inspire et donne le ton
et le rythme de des ouvrages de nombreux écrivains comme Thomas
Mann, Marcel Proust, Hermann Hesse, Nancy Huston, Jean Echenoz ou
Christian Gailly. Hard rock avec Thomas Clément, Rumba zaïroise avec
Eugène Ebodé, Rock avec Arno Bertina, Jazz avec Yves Buin, violon et
musique classique avec Ana Moï, les intervenants de cette table ronde
racontent les liens qui unissent leur littérature à la musique.
14h15 > 15h : Silikani, jazz et rumba zaïroise
Lecture musicale par Eugène Ebodé et Doro Dimanta, saxophone de Silikani (Gallimard, 2006)
Alors qu’Eugène va quitter le Cameroun pour la France, il songe à la sensuelle Silikani la meilleure amie de son amoureuse. Elle incarne la
musique et la rumba zaïroise. Silikani est d’ailleurs le titre d’une chanson popularisée par Tabu Ley, star de la rumba zaïroise dans les années
50. Pour Eugène Ebodé, la musique est le sang et l’espoir de l’Afrique…
- Dimanche 6 mai
14h30 > 15h30 : La Beat Génération
Lecture musicale par Frédéric Pagès, voix et sélection des textes et David Venitucci, accordéon et composition musicale.
Un parcours dans les oeuvres des écrivains de la Beat Generation : Kerouac, Ginsberg, Burroughs, Ferlinghetti and C°… Rarement aventure
littéraire aura été davantage liée à la musique que celle des écrivains de la Beat-Generation. Mieux : Kerouac, Ginsberg, Corso ou Kaufman ne
voulaient pas seulement être considérés comme poètes ou prosateurs en chambre ; ils se revendiquaient comme des musiciens de la parole
aimant à dire leurs textes à voix haute, souvent accompagnés par des instrumentistes.
En mêlant mots, rythmes, rumeurs et souffles, ce Concert Littéraire restitue la pulsation vigoureuse qui traverse et qui porte l’écriture des
grandes figures de la Beat Generation comme un chant profond de l’autre Amérique, celle des marges flamboyantes, celle des métissages
assumés, l’Amérique de toutes les audaces et de la contestation.
« Je veux être considéré comme un poète de jazz
soufflant un long blues au cours d’une jam-session un
dimanche après-midi. »
Jack Kerouac, Mexico City Blues
21h45 > Salle Elie de Brignac
Le jazz est un roman,
concert lecture
Alain Gerber, chroniqueur et critique de Jazz, lit des passages de ses romans, accompagné par
Riccardo del Fra, le contrebassiste, Django d’or 2006 et ex-contrebassiste de Chet Baker
André Villeger, clarinette et saxophone ténor, piano.
Alain Gerber, écrivain et producteur à France
Musique et France Culture depuis 1971. Collaborateur
des revues Senso et Jazz Magazine. Directeur artistique
de la collection de rééditions phonographiques « The
Quintessence » chez Patrick Frémeaux & Associés.
Grand Prix du roman de la Ville de Paris pour l’ensemble
de son œuvre, Prix Goncourt de la nouvelle en 1984, Prix
Interallié en 1989, Alain Gerber a publié une quarantaine
d’ouvrages parmi lesquels des romans, des recueils de
nouvelles et des essais, notamment sur les grands
créateurs du jazz. Il est aussi l’auteur de plusieurs pièces
de théâtre, dont Le Jouvet d’une illusion, (’Athénée-
Louis Jouvet, 1996). En 2002 enfin, il a signé Le Jazz
est un roman, un disque où l’on comptait parmi ses
interlocuteurs Lee Konitz, Dave Liebman, Martial Solal,
Michel Portal et Kenny Werner. Paul Desmond ou le côté féminin du monde (Fayard, 2007) est sélectionné pour le prix du Salon du Livre de
Deauville Livres & Musiques 2007
Bruno Ruder débute à six ans l’étude du piano
classique puis se tourne à l’adolescence vers le Jazz,
formant ses premiers groupes et donnant ses premiers
concerts. Il intègre en 2000 la section Jazz et Musiques
Improvisées du Conservatoire National Supérieur de
Musique de Paris. Il y est récompensé en 2003 par un
premier prix et est titulaire en 2004 d’une bourse de la
fondation Meyer. Il participe actuellement au Jazoo Project de Riccardo
Del Fra avec qui il a enregistré l’album Roses & Roots
(Nocturne). En novembre 2005, il est l’un des 125
talents pour demain du magazine Jazzman.
André Villeger, né en 1945 dans la banlieue
parisienne, débute à la clarinette en 1964 au sein d’un
orchestre de style New Orleans. L’influence de Sidney
Bechet l’amène à jouer du saxophone soprano puis
celle des grands ténors de l’époque Swing l’attire
vers le ténor, le baryton. Il a joué aux cotés de Claude
Bolling, Bill Coleman, Lionel Hampton, Patrice Caratini,
Ray Charles, Louis Belson, Michael Brecker, Dee Dee
Bridgewater… En 1973, il reçoit le Prix Sidney Bechet
de l’Académie du Jazz. Il a accompagné Henri Salvador
pendant ses dernières tournées.
Riccardo Del Fra est né à Rome en 1956. Etudiant,
il fait de la sociologie à Rome et de la musique au
conservatoire de Frosinone, tout en collaborant avec
l’orchestre de la RAI (radio-télévision italienne) pour des
concerts de jazz et l’enregistrement de musiques. Il joue
dans diverses formations italiennes jusqu’à sa rencontre
en 1979 avec Chet Baker avec lequel il collabore pendant
9 ans… et 12 disques ! Il accompagne également
de nombreux solistes Europe et au Japon. En 1989, il
enregistre un hommage à Chet Baker, couronné par le
Grand Prix Fnac. Eclectique et sans a priori, Riccardo l’est
et le revendique avec des incursions dans la musique
contemporaine ou la musique traditionnelle bretonne…
En 2000, il enregistre Soft talk (prix Charles Cros et
de l’Académie du jazz), en duo avec Michel Graillier. En
2004, il est nommé à la tête du département Jazz du
Conservatoire National Supérieur de la Musique et de
la Danse de Paris. En 2005, sortie du CD Roses and Roots
(Nocturne). En 2007 sortie de A sip of your touch
( Nocturne).