Possible(s) quartet

Créée en 2012 par Rémi Gaudillat, Possible(s) Quartet est une formation atypique de quatre souffleurs hyperactifs de la scène lyonnaise, vraisemblablement biberonnés aux expériences de l’ARFI, entre autres. On croise ces quatre musiciens dans des formations ou des collectifs de type la Tribu Hérisson, l’ensemble six voix solistes de Résonance Contemporaine au sein duquel intervient Laurent Vichard, le Grolektif, la Théorie du tuyau avec Loïc Bachevillier, le Turak Théâtre, le I-Overdrive trio ou encore The Very Big Experimental Toubifri Orchestra. Ça expérimente dur dans diverses directions et tous collaborent au Réseau Imuzzic, un collectif de musiciens jazz et musiques improvisées dont le batteur Bruno Tocanne est en quelque sorte la figure emblématique. On notera par ailleurs que Rémi Gaudillat et Fred Roudet participent tous les deux au projet Over the Hills du même Bruno Tocanne.

Issu de la compagnie Les Improfreesateurs, Possible(s) Quartet se revendique comme une fanfare poétique et chambriste et confronte sa musique à d’autres formes artistiques. D’ailleurs le titre de ce second album en est révélateur puisque orchestique « dans la Grèce Antique, désigne l’art de la danse, en particulier dans sa relation intime avec le théâtre, la poésie et la musique ». Le souci de proposer une musique qui laisse libre court à l’imaginaire de l’auditeur, ce que les musiciens appellent « le champ des possibles », titre de leur premier album, permet la rencontre entre ces différents arts. On pourra dès lors imaginer très librement un coq dans une basse-cour au début de « La tendresse de la sauterelle », une déambulation foldingue dans « Les poilus » ou toute piste onirique. C’est ainsi que Possible(s) Quartet propose de mettre la musique au cœur de la cité.