Sonny Rollins

Resonance Records vient d’éditer une perle incroyable. Zev Feldman s’en explique d’ailleurs et raconte la genèse de ce projet dans le livret qui accompagne le CD. Car cet album est constitué de trois disques retraçant l’European Tour de 1959. Quand on sait combien cette année est fondamentale dans le jazz, on pourra très vraisemblablement considérer que cette nouvelle publication y participe. En tout cas, Freedom Weaver : The 1959 European Tour Recordings est un monument jazzistique, une pièce historique bien sûr mais qui, au-delà de son caractère patrimonial, rassemble de très beaux enregistrements.

Aux manettes, il y a Sonny Rollins en trio. Il y est en compagnie de Henry Grimes à la contrebasse et essentiellement Pete La Roca à la batterie. Essentiellement, car on trouve sur certains enregistrements Joe Harris et, pour l’ensemble du dernier disque, Kenny Clarke. Présentation alléchante pour un album superbe. Il débute, presque naturellement, pourrait-on dire, tant le tube est emblématique de Rollins, par « St. Thomas ». Le morceau est envoyé avec tout le volume qu’on associe à ce colosse du saxophone, et tout est ainsi fait jusqu’au vingt minutes délirantes de « Lady Bird ».

On sort littéralement sonné de ces heures de musique et l’on y replonge volontiers avec le même appétit. Incontournable.