Panam Panic

Fondé en 2008 par Robin Notte et Max Pinto, parti vers d’autres projets musicaux et une belle place en tant que sideman dans la pop, Panam Panic suit son bonhomme de chemin et arrive à point avec un troisième album qui fait du bien aux oreilles mélomanes. La touche électro est fondamentale et rappelle quelquefois No Jazz qui avait dans les années 2000 amené cette nouvelle manière de faire jazz. Il faut dire que Robin Notte, central dans cette histoire, est, outre au piano, les mains sur un paquet de claviers électriques et a avec lui un passé fait de collaborations avec Electro Deluxe, Captain Mercier, Caravan Palace. Alexandre Herichon, à la trompette, émarge d’ailleurs lui aussi chez les incontournables d’Electro Deluxe. Le jeu à la basse électrique, en l’occurrence Pierre Elgrishi, contribue bien entendu à accentuer ce caractère électro. Et c’est carrément bien. Il y a quelques années on aurait même parlé de jazz urbain.

L’autre point saillant, c’est que ça groove fort. Là encore, à l’image des formations électro qu’on avait pu voir avant eux et notamment Marc Moulin. Seul « Gravity », et encore, file à certaines reprises dans un registre plus évanescent. Mais une idée de la pulsion est là, au fondement même de ce que ces quatre réalisent ici.