Arat Kilo

Sorti en février, 12 Days in Addis est le compte rendu sonore (20 minutes) de la tournée à Addis-Abeba d’Arat Kilo, groupe français qui a décidé de jouer de l’éthiojazz, avant même d’avoir foulé le sol d’Éthiopie, par amour pour les Éthiopiques, compilation de vingt-sept disques réalisée par Buda Musique entre la fin des années 60 et le début des années 70. Pour qui ne connaît pas ces sons si particuliers, il faut découvrir, par exemple, l’œuvre du saxophoniste Getatchew Mekurya (entendu l’an dernier avec The Ex), du percussionniste Mulatu Astatke ou du chanteur Mahmoud Ahmed (les plus connus).

Si les disques sont une mine d’or, difficile en France d’en avoir un aperçu sur scène. Le bruit du [sign] a donné quelques concerts ces dernières années avec le répertoire de Yebunna Seneserhat, enregistré lui aussi à l’issue d’un voyage en Éthiopie. Arat Kilo en propose une vision plus festive : l’accent est clairement mis sur le rythme (ce sont des anciens du funk), et 12 Days in Addis comporte des incursions vers le rap et le rock. Après un premier album en 2010, A Night In Abyssinia, voici à nouveau de quoi nourrir les mélomanes, mais surtout les spectateurs, le 8 juin à Massy et le 27 juillet à Romans, en attendant d’autres dates.