Chronique

Céline Bonacina

Vue d’en haut

Céline Bonacina (bs, as, ss, voc), Didier Makaga (kb, voc), Hary Ratsimbazafy (d), Lionel Guillemin (cb)

Label / Distribution : Autoproduction

Vue d’en haut est une réédition d’un album qui avait été enregistré au milieu des années 2000 et qui avait eu une vie somme toute assez confidentielle. Trop certainement ; c’est, au moins à cet égard, une excellente nouvelle.

A l’époque, la saxophoniste barytone – mais pas que – Céline Bonacina vit à la Réunion et c’est tout naturellement qu’un certain nombre d’éléments musicaux créoles sont conviés ici. En témoignent la présence à ses côtés de Didier Makaga, Hary Ratsimbazafy, qui à l’occasion de cette réédition a réenregistré le jeu de batterie, et Lionel Guillemin, tout trois en activité sur l’île à l’époque. L’esthétique est tonique, pleine de polyrythmies, de phrases fort narratives et, in fine, il s’agit là d’un album fort rieur et extrêmement ensoleillé. Mais, n’imaginez pas un bête soleil qu’une vision métropolitaine associerait à une île où il fait toujours beau. La musique est complexe, les développements emplis de volume et l’album est traversé de part et d’autre par une pulsion et un groove époustouflants. Quinze ans après, Vue d’en haut n’a pas pris une ride, signe s’il en est qu’il faut s’empresser de le faire figurer dans sa discothèque.