Citizen Eye

Autoportrait avec Carla Bley

Un autoportrait n’est pas un selfie, la preuve !


© Michel Laborde 2000

A l’époque ou ARTE nous endormait avec son jeu de saute-mouton, j’ai vu dans un documentaire Carla Bley repiquer des salades dans son jardin.
Dans le cadre de Jazz sur son 31 je suis allé, Leica en bandoulière, chercher l’artiste à l’aéroport de Toulouse-Blagnac le 28 octobre 2000.
Ses premiers mots en me voyant furent : « No pictures ». J’ai rassemblé tout mon anglais scolaire disponible et je lui ai expliqué que j’étais simplement venu l’accueillir.
Toujours en anglais - si si ! -, assis à sa droite, je lui ai dit que son jardin avait une belle terre noire, mais que mes salades étaient plus en avance que les siennes.
Pendant la balance, toujours « No pictures » furent ses mots ; mais à la fin des réglages elle m’a proposé de venir dans sa loge avant le concert pour faire quelques images.
Je ne me souviens pas bien de ma réponse, cela devait ressembler à « OK, thanks », ce qui est sûr c’est que je fus à l’heure, en digne fils de cheminot.