Marc Ribot’s Ceramic Dog

Party Intellectuals

En chien de faïence, Marc Ribot promène le bassiste Shahzad Ismaily et le batteur Ches Smith au son d’un bouillon de culture plus ou moins malin, mais bon quand même.

D’un blues rock passablement déconstruit à un morceau suintant de musiques du monde, d’une version punitive de « Break On Through » à une électropop indigeste, Ribot investit l’exercice avec difficulté, rendant stérile le produit de ses recherches. Et puis, l’allure de Party Intellectuals change, l’ironie se fait plus redoutable sur la « bassstation »ou l’élucubration électronico-dansante de « Fuego ».

Toujours plus chanceux, le guitariste imbrique maintenant une mélodie de rien décorée de « field recordings » (« Digital Handshake ») et une pièce d’un minimalisme arty (« When We Were Young and We Were Freaks »), emporte son trio au rythme d’une no wave adolescente et drôle (« Girlfriend ») ou d’expériences rappelant celles de DNA (C=). Ainsi, en appliquant un no future au domaine de la pop universaliste et brouillonne, Ribot finit par convaincre, tout en relativisant l’importance de l’essai transformé.