Chronique

Alexandre Furnelle Quartet

Le chant des sirènes

Daniel Stokart (ss, as, bass fl, ocarina), Peter Hertmans (g), Alexandre Furnelle (b, voc), Jan de Haas (d, perc), Barbara Wiernik (voc)

Label / Distribution : Mogno

Le bassiste belge Alexandre Furnelle sort son premier album, Le chant des sirènes, entouré de quelques habitués du label Mogno. Il y développe des ambiances planantes à la ECM, entrecoupées de réminiscences de ses années d’enfance passées au Congo. Ce sont justement les deux morceaux chantés, basés sur des rythmes congolais, « Balimotou » et « Coumaya », qui apportent un côté plus terre à terre, le premier avec son rythme obsédant, le second avec ses belles harmonies vocales.

L’ambiance générale est à la contemplation les yeux mi-clos, à l’image du jeu délicat de Daniel Stokart et des vamps de Furnelle. De temps à autre, Peter Hertmans nous tire de notre rêverie en prêtant un côté rock à sa guitare, qui par ailleurs privilégie un son plus transparent. « Saut dans le temps » nous offre une autre perspective, avec son rythme dynamique qui superpose 4/4 et 6/8, son introduction de basse à l’archet qui rappelle brièvement Charlie Haden imitant les baleines, et enfin son ocarina à la justesse joyeusement approximative.