Gabriele Mitelli/John Edwards/Mark Sanders

Gabriele Mitelli est un drôle d’oiseau qui passe et repasse de plus en plus régulièrement sur nos radars. Un oiseau qui picore à tout va, qui s’abreuve d’expériences transfrontières, un oiseau qui nourrit un appétit pour la rencontre et l’expérimentation. Nous avions d’abord découvert le trompettiste italien dans le projet Pipeline 8 du génial clarinettiste et chef de meute transalpin Nino Locatelli. Puis avec le Multikulti Ensemble du batteur Cristiano Calcagnile. Et enfin dans son album solo The World Behind The Skin où il jouait de tout un tas d’instruments et d’objets.
On le retrouve ici au sein d’un trio vagabond aveclequel il s’aventure sur des territoires certes balisés - en gros, ceux d’une certaine improvisation libre européenne - mais en y insufflant sa riche personnalité nourrie d’influences variées : free jazz, musique expérimentale, électro. Il utilise pour ça sa trompette bien sûr, son instrument premier, mais également le saxophone soprano ainsi que l’électronique et la voix. Il est magnifiquement soutenu dans son entreprise par les inoxydables et inamovibles John Edwards et Mark Sanders, qui, comme à leur (bonne) habitude, magnifient le propos de leur leader d’un jour.