Chronique

Kiki Manders

Universe in a Shoebox

Kiki Manders, (voc) ; Philipp Brämswig (g) ; Jonathan Ihlenfeld Cuñiado (b) ; Jim Black, d

Label / Distribution : Zennez Records

La chanteuse néerlandaise Kiki Manders est installée à Berlin et propose un second album (après Love is yours is mine) entourée de trois musiciens énergiques. C’est un disque composé et écrit par la leader de ce quartet, pour ce quartet et qui a vu le jour grâce à une campagne de financement participatif. On y trouve des chansons en anglais, en allemand et en néerlandais, tantôt avec des couleurs très aériennes et cristallines, tantôt dans le registre du spoken word. C’est le titre éponyme qui est traité avec cette couleur et l’on entend enfin toute la saveur du néerlandais si bien prononcée ici. Kiki Manders possède une large palette d’effets et va puiser dans des registres bien différents, ce qui rend sa musique agréable. On trouve aussi bien des séquences rythmiques et claquantes (« What we don’t know ») ou d’étranges scansions qui montent crescendo (« Kala ») dans une langue inconnue que des balades plaintives et tendues (« Der Mond ist aufgegangen »)….
Pour poser sa voix juste et claire, elle s’appuie sur le jeu rond et fluide du guitariste allemand Philipp Brämswig qui s’accommode à merveille avec le jeu de basse électrique de Jonathan Ihlenfeld Cuñiado, un musicien espagno-allemand (il accompagne Trilok Gurtu). Cette paire de cordes plutôt rock est soutenue, poussée, reprise à la volée par le batteur Jim Black avec toute l’énergie qu’on lui connaît.

C’est d’ailleurs avec ce groupe que la chanteuse se produit sur scène, preuve qu’il ne s’agit pas seulement d’un projet de studio.
Cette belle découverte, pleine d’énergie et de savoir, est l’exemple du dynamisme de la scène allemande et de sa mixité.