Chronique

LABtrio

Nature City

Lander Gyselinck (dm), Anneleen Boehme (b), Bram De Looze (p, Fender Rhodes)

Label / Distribution : Out There / Out Note

Troisième album pour les belges du LABtrio après les enthousiasmants Fluxus et The Howls Are Not What They Seem. Nature City, qui paraît chez Outhere, confirme tout le bien que l’on pensait de Bram De Looze, Anneleen Boehme et Lander Gyselinck. Après une expérience en quintet avec les New-yorkais Michaël Attias et Christopher Hoffman dans leur album précédent, ils reviennent à l’art subtil et consommé du trio piano/contrebasse/batterie, véritable triangle des Bermudes du jazz, dans lequel nombre de musiciens se sont abîmés.

Avec un art certain de la narration et une précision rythmique diabolique, les trois Flamands concoctent une musique dense, complexe et lyrique à la fois, dans laquelle se mêlent leurs influences : musique classique (écouter pour s’en convaincre leurs deux reprises bancales et alanguies de Bach), power trio jazz ascendance EST ou The Bad Plus, ainsi que musique électronique au travers notamment des beats répétitifs que distille Lander Gyselinck sur sa batterie. C’est d’ailleurs lui qui, par sa science de l’instrument et l’originalité de ses compositions, semble guider le trio, s’affirmant ainsi comme un des batteurs qui montent sur la scène européenne.