Chronique

Michael Vigneron

Nebula

Michaël Vigneron (p), Benjamin Clément (bass, double bass), Simon Prudhomme (drum)

Label / Distribution : Hostel Records

Parrainé par Laurent Coulondre, repéré dans le milieu jazz via le tremplin du festival Jazz à Saint-Germain-des-Prés, le pianiste Michael Vigneron arrive avec un bagage de vingt années de classique.
Après son diplôme à l’ESM de Bourgogne, c’est à Rennes qu’il se prend d’amour pour le jazz « où il n’y a jamais eu de portes, où l’on s’affranchit des étiquettes », et qu’il forme son trio en 2015. A 31 ans, il livre ici un album dont les marqueurs sont sensibilité et lyrisme.

« Je pars de l’émotion, du chant, d’une sorte de scénario, bien avant que ce soit musical et technique. J’amène des mélodies à l’écriture précise, des compositions pour piano, sur lesquelles basse et batterie s’appuient pour enrichir et nuancer l’univers ».

A l’image de la « Berceuse » composée par sa compagne pour leur enfant, ses compositions transpirent la félicité intime et reflètent ses espoirs pour son petit prince, devant l’infini des possibles. Un infini symbolisé par une nébuleuse aux milles couleurs, dessinée en couverture.

« Je regrette de ne pas être chanteur, c’est pour moi la forme de mise à nu totale ! Mais je pense la façon dont je peux apporter le lyrisme sur scène. »

Michael cite autant les compositeurs impressionnistes russes et français du classique que Bills Evans. Il aime autant Billie Holiday, Melody Gardot, Esperanza Spalding que la pop anglaise (Sting, Phil Collins) et l’indie folk (Bon Iver).
Et si cet album accrocheur paru le 20 mars 2020 tourne autour de la notion d’enfance, le suivant pourrait être tout différent : « J’ai envie d’une projection futuriste ».

Artiste à suivre !

par Alice Leclercq // Publié le 27 septembre 2020
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