Chronique

Olga Amelchenko

Slaying the Dream

Olga Amelchenko (as), Igor Osypov (g), Igor Spallati (cb), Jesus Vega (d) et invité.e.s

Label / Distribution : Art District Music

C’est presque une nouvelle venue sur la scène jazz. Quelques mélomanes curieux avaient peut-être repéré Shaping Motions ; nous l’avions remarquée voici trois ans lors d’un concert à Jazzdor Strasbourg. Pourtant, la notoriété d’Olga Amelchenko n’est pas encore acquise. Elle revient dans l’actualité musicale avec Slaying the Dream qu’elle mène essentiellement en quartet, une formule somme toute assez classique entre la guitare d’Igor Osypov – jetez donc une oreille à ses chorus sur « Cass » en réponse à ceux de la saxophoniste – la contrebasse d’Igor Spallati, la batterie de Jesús Vega et son saxophone alto. Essentiellement, car trois invités apportent leur écot : deux aux claviers, Povel Widestrand et Tony Tixier, et Musina Ebobissé au saxophone ténor.

Si la configuration est classique, le rendu esthétique l’est tout autant. Reste que c’est très bien fait, impeccable pourrait-on dire, avec une écriture inspirée et des chorus tout à fait savoureux. On se laisse chalouper par des ballades – « Growing » – et des morceaux bien plus nerveux, dans une veine néo-bop – c’est le cas par exemple de « Gnome ». On trouve aussi quelques morceaux – « Golden Tear » en est typique – au groove bien trempé sur lequel cheminent avec inspiration les deux saxophones d’Olga Amelchenko et Musina Ebobissé.