Robin McKelle

Quand une chanteuse de jazz s’attaque au répertoire d’Elle Fitzgerald, elle s’expose à la comparaison. Certes, il s’agit d’« impressions » mais tout de même. On aura beau mettre des garde-fous, la comparaison est là. Au moins l’hommage est-il à la hauteur ? Allons-y sans détour : c’est le cas ici. Robin McKelle propose un album tout à fait réussi. C’est très classique, bien sûr, à l’image de ce qu’elle propose habituellement – même lorsqu’elle fait quelques pas vers la soul. Les musiciens qui l’accompagnent, Peter Washington, Kenny Washington et Kenny Baron, s’inscrivent très bien dans cette configuration. Tout comme Kurt Elling qui apparaît pour un duo, très agréable, sur « I Won’t Dance ».

Bien entendu on croise de très grands compositeurs – George Gershwin ou Billy Strayhorn pour ne citer qu’eux –, des standards – « April in Paris » par exemple – et tout est ainsi. D’un mot, on dira que ce disque s’adresse avant tout aux amateurs de jazz vocal classique et qu’ils en ressortiront indéniablement conquis.