Citizen Eye

Dibango : la part du lion

Manu Dibango était aussi un excellent vibraphoniste


Tout le monde connaissait le saxophoniste, mais son talent était bien plus vaste.

Manu Dibango s’en va, frappé de plein fouet par les maux du temps, en plein élan, à peine tournées soixante années de carrière. Peut-être, comme on dit, encore une bibliothèque qui brûle. Tout ignorante qu’elle reste de l’oralité prédominante, la métaphore s’impose tant le Camerounais se plaisait aux rencontres, aux échanges, et au partage d’une africanité musicale authentique partout où elle était invoquée, du jazz à la salsa new-yorkaise, en passant par Cuba ou le Cap Vert.

En 2012, invité du big band de Dany Doriz au festival « Jazz en mars » de Tarnos, le saxophoniste rejoignait, entre deux éclats de rire et avec un étonnant brio, son hôte au vibraphone pour de mémorables échanges.
La part du Lion sans doute.