Citizen Eye

Michel Legrand

Legrand, sans manières


En ce mois d’août 1993, le festival Jazz à Hinx reste la quasi-unique opportunité pour le public landais de satisfaire son appétit de jazz vivant. A l’affiche, Michel Legrand attire en nombre résidents et vacanciers.

A peine arrivé, aux commandes de son avion particulier, l’artiste découvre que pour toute salle de concert, c’est dans le hall des sports du village que trône le grand piano : la commission de sécurité vient de disqualifier le chapiteau du festival. Contre toute attente, le pianiste au trois Oscars se plie de bonne grâce aux contraintes du lieu et offre un concert chaleureux à la tête d’un sextet de luxe (Didier Lockwood, violon ; Denis Leloup, trombone ; Jean-Loup Longnon, trompette ; Marc-Michel Le Bévillon, contrebasse…).

Dans la précipitation de l’installation improvisée, le photographe se retrouve pratiquement couché sous le piano, au plus près de la magie des notes, et plus que jamais convaincu par des angles impossibles que l’artiste n’aurait su être mieux nommé.