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Fables of Mingus - le centenaire du grand Charles
Il existe une fameuse photo de Charles Mingus à l’aéroport de Marignane par Guy Le Querrec prise le 19 août 1976, après un concert à Chateauvallon, dans le Var. On y voit un homme poussant un chariot sur lequel repose une contrebasse dans un étui. Du moins, on voit un corps sans tête, cette dernière étant cachée par le manche de l’instrument. Comme si l’homme et l’instrument se confondaient. Un fantasme de Mingus. Car on ne peut envisager l’immense jazzman que comme un fantasme. Lui-même ne se plaisait-il pas à brouiller les pistes concernant son identité - cette façon de parler de lui à la troisième personne du singulier, comme « son petit copain » dans son autobiographie « Moins qu’un chien » ?
Impossible d’être exhaustif, tant dans la connaissance de l’œuvre que dans son analyse. D’ailleurs, en matière d’analyse, il se posait là, Mingus, parsemant son œuvre de références à la psychanalyse (« All the things you could be if Sigmund’s Freud Wife was your Mother », les notes de pochette de « The Black Saint and the Sinner Lady » rédigées par son psy, Edmund Pollock…). Soyons modestes face à l’immensité d’une œuvre dont certains trésors restent à découvrir. Inscrivons-nous dans le cortège d’hommages qui ne manquent pas de se succéder en ce centenaire de la naissance d’un géant du jazz dont la colère à l’égard de son pays, ces États-Unis structurellement racistes, a nourri le sens musical, l’irriguant d’une créativité exacerbée qui a produit des chefs d’œuvres.
Bonne lecture de ce dossier spécial « centenaire de Charles Mingus », qui s’enrichira désormais de tous les nouveaux articles concernant le légendaire contrebassiste publiés par le magazine.
Articles
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Charles Mingus à Nîmes en 1977
1er mai 2022, par Gérard Tissier
Clichés inédits du quintet de Charles Mingus à Nîmes.
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Charles Mingus - Ervin Booker
29 janvier 2007, par Bob Hatteau
En dehors du fait qu’Ervin Booker a fait un bout de chemin avec Charles Mingus dans les années cinquante-soixante, le titre de ce double album n’est pas des plus explicites : le premier disque est une reprise de Cookin’, enregistré par Ervin en 1960 pour Savoy, mais sans Mingus ; le deuxième est une ré-édition du Jazz Composers Workshop enregistré par Mingus en 1954 et 1955 pour Savoy, mais sans (…)
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Boogie Stop Shuffle : course-poursuite avec Mingus
1er mai 2022, par Nicolas Dourlhès
Escapade à tout berzingue avec Mingus et ses compères
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Mingus Ah Hum (avec Horace Parlan)
5 mars 2017, par Philippe Méziat
33 + 45 = 78
Chronique actuelle d’un disque 33 tours, ou 45 tours, ou même 78 tours !
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Mingus, au nom du Verbe
1er mai 2022, par Laurent Dussutour
Bibliographie commentée de quelques ouvrages consacrés à Charles Mingus.
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J. Ferrandez & L. Joos
21 avril 2008, par Sophie Chambon
On attend désormais avec plaisir chaque livraison de la série BDJazz de la « maison » Nocturne, bien connue des amateurs de la planète jazz. Bruno Théol a créé là une série tout à fait passionnante - et unique à notre connaissance -, qui associe deux disciplines artistiques, la bande dessinée et le jazz. Chaque « album » contient immuablement deux CDs, trente-six pages de livret (format 25 x 14), vingt-deux planches de bande dessinée, une biographie détaillée ainsi qu’une discographie complète où sont (…)
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Mingus at Carnegie Hall
1er mai 2022, par Laurent Dussutour
Plongée dans la réédition en vinyle du concert historique de 1974.
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La Jazz Hotte 2018
16 décembre 2018, par Matthieu Jouan
Non seulement c’est Noël, mais c’est décembre.
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Our Jelly Roll Soul. L’âme nouvelle-orléanaise de Mingus
1er mai 2022, par Lucas Le Texier
Analyse au sujet de la composition « Jelly Roll » de Charles Mingus.
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Sue Mingus
9 février 2009, par Sophie Chambon
La veuve de Charles Mingus se voue, depuis la mort de son mari, à entretenir la flamme. Non seulement elle a créé son propre label réunissant les trois formations qui célèbrent l’œuvre du contrebassiste, sous le titre « I Am Three », clin d‘œil aux premières phrases de Beneath the Underdog » - portrait hallucinant d’un délirant personnage, mais elle a aussi écrit Pour l’amour de Mingus, qui complète cette autobiographie parue en français sous le titre Moins qu’un chien aux éditions Parenthèses.
Susan (…)