Chronique

Dino Saluzzi

Albores

Dino Saluzzi (bandonéon)

Label / Distribution : ECM

Pas la peine d’aller chercher midi à quatorze heures : Albores, dernier album en date de Dino Saluzzi enregistré en solo, est superbe. Mais plus encore, les neuf morceaux, tous de la main du bandonéoniste argentin, sont profonds, poignants, introspectifs. D’ailleurs on n’intitule pas ses morceaux « Según me cuenta la vida », « Ausencias », « Adiós Maestro Kancheli » (en hommage au compositeur géorgien Guia Kantcheli), ou encore « Íntimo » sans donner un caractère pénétrant à sa poésie.

Dino Saluzzi avait déjà enregistré en solo. Mais Kultrum et Andina, ses deux précédents disques signés eux aussi chez ECM, datent des années 1980 et n’étaient pas fait de la même matière. Si Saluzzi intervenait seul, il utilisait en plus du bandonéon la flûte et, pour Kultrum, la voix et les percussions. Dans Albores, il n’utilise que le bandonéon, accentuant ainsi le caractère rigoriste, voire monacal, de l’album.