Casino Municipal de Capbreton, salle Ph’Art le 19 août 2017.
Avec : Ian Shaw, piano / chant.
Ian Shaw, chanteur seul face à son piano, annoncé comme la surprise du festival, en fut, pour la plupart d’entre nous, la révélation.
Formé à l’ingrate école du cabaret, le Gallois limite le rituel du sound check à vérifier la présence du piano et le fonctionnement du micro. Face au public, il révèle d’emblée une aisance vocale déconcertante (liberté rythmique et tessiture hors norme), de toutes aussi remarquables facultés pianistiques, et un humour appréciable, cocktail qui semble l’immuniser contre tous les risques de la scène. La question du talent réglée dans les premières minutes, l’éclectisme devient légitime et nous balade sans la moindre intermission musicale, de surprise en surprise, des larmes au rire, de standard (« But Not For Me ») en pop suédoise (Ace of Base : « Beautiful Life »), de Fats Waller (« Ain’t Misbehavin’ ») à Leonard Cohen (sublime « Dance Me To The End Of Love »), d’un hommage à Bowie à de très profondes et respectueuses imitations de Sinatra (« One For My Baby »), Ray Charles (« Georgia On My Mind ») ou encore Johnny Mathis (« Misty »), sans oublier un poignant « If You Go Away / Ne Me Quitte Pas », servi en anglais et en français pour la circonstance. Swing omniprésent et sincère. Public conquis, emballé, ravi, qui gagnera sur la fin ses galons de choriste.
Vous avez dit Ian’s Show ? Certainement, et il fallait y être.