Chronique

Bakos

Bakos

Benoît Lugué (b, synth, voc), Martin Wangermée (dms, machines)

Label / Distribution : Absilone

La musique de Bakos est de celles qu’on dit hybrides, puisqu’elle se situe quelque part entre jazz, électro, dub, pop. Ce qui veut dire qu’il ne s’agit ni de jazz, ni d’électro, ni de dub, pas plus que de pop. Bakos est un duo hors cases, une section rythmique électrisée, née de l’association symbiotique de Benoit Lugué et Martin Wangermée.

Plutôt bref, l’album passe vite. Chaque morceau est direct, construit de peu de sonorités, mais le disque dans son ensemble décline une palette de possibles, avec l’utilisation d’effets sans cesse renouvelée, une basse qui oscille entre saturation et arpèges, portée par la frappe franche et puissante de Martin Wangermée. L’atout majeur de Bakos réside sans doute dans ces rythmes tribaux, quand son identité prend racine dans les sonorités de la voix de Benoit Lugué. 

Exécutée avec finesse, la musique n’en demeure pas moins puissante dans son intention. Probablement un peu atténuée par une production très propre, mais on en devine le potentiel sur scène. Trois ans passés sur le terrain de jeu scénique ont permis la naissance du disque, et ça s’entend. Reste à patienter avant de voir à nouveau la musique sortir de sa forme confinée pour la redécouvrir dans l’urgence et le risque du concert.