Black Flower

Artifacts

Nathan Daems (bs, ts, as, ney, washint, kaval), Jon Birdsong (cornet, alto horn, cornetto muto, conch shell, angklung), Simon Segers (d), Filip Vandebril (b), Woute Haest (orgue, clavinet)

Distribution / Label : Zephyrus

Batterie, basse et clavier sont ici relégués à la fonction d’accompagnement tandis que les deux souffleurs sont à la gouverne. Et plus particulièrement Nathan Daems qui a composé l’ensemble des morceaux à l’exception de « High Upon the Mountain High High Upon the Hill », signé Jon Birdsong. Cette configuration est flagrante dès l’ouverture de l’album. Sur « Bones », la flûte mène un exercice de charmeur de serpents. Aisément, on imagine face à nous un cobra dressé et dansant. L’esthétique est en effet à l’hypnose. Sauf qu’il ne s’agit pas de l’Inde : le projet a été conçu après une pérégrination nocturne en Grèce.

La touche mystique et orientale est indéniable. D’ailleurs, peut-être que le pouvoir de ces fleurs tient à leurs propriétés toxicologiques ? Le baume de cet album est en effet riche d’effluves psychédéliques et il faudra obligatoirement entrer en transe pour l’apprécier. Sans ça, on passerait à côté d’un projet qui pourrait s’apparenter à du chamanisme apollinien.