Chronique

Daniel Humair

Drum Thing

Daniel Humair (d), Stéphane Kerecki (b), Vincent Lê Quang (ss, ts), Yoann Loustalot (bugle)

Label / Distribution : Frémeaux & Associés

Un immense batteur, en l’occurrence Daniel Humair, autour duquel se trouvent Stéphane Kerecki et Vincent Lê Quang, trio de base pourrait-on dire, auquel est venu s’adjoindre Yoann Loustalot : c’est ainsi qu’on pourrait de prime abord qualifier ce disque. Quatre brillants musiciens qui travaillent ici une matière donnée par Humair. Matière sonore et picturale, en l’occurrence, puisque le batteur est également connu pour manier les pinceaux. D’ailleurs le label – Frémeaux et associés – est également une galerie d’art qui a exposé des œuvres d’Humair et le texte de présentation de l’album est signé Patrick Frémeaux.

Bien entendu, on serait tenté de faire le lien entre l’abstraction picturale et l’abstraction musicale et on aurait raison. Drum Thing, cette chose batterie dont l’intitulé témoigne d’un objet d’art, est en effet constitué de quatorze pièces au sein desquelles on trouve cinq interludes, un prologue et un épilogue qui structurent ce disque. Si les autres morceaux – « Drum Thing » décliné en trois compositions, « Heaven’s Gate », « Mutinerie », « La Cantonale » et « Send In the Clowns » qui termine l’album – sont plus longs, tous, même les compositions les plus courtes, prennent le temps de se déployer. Le tout se termine sur un final qui est, dans la lignée des treize morceaux qui le précèdent, une franche respiration.