Joëlle Léandre, Akosh S

Kor

Distribution / Label : Leo Records/Orkhêstra

Quelques années après leur première collaboration, Joëlle Léandre et Akosh Szelevényi redirent à l’Olympic Café, Paris, l’intensité commune de leur démarche improvisée.

Graves, forcément, l’archet et le saxophone : « Part 1 » à peine ouvert et, immédiatement, le transport en terres bouleversées : grincements de contrebasse et mélodies discrètes d’une Europe introuvable à force de revendiquer plusieurs centres, folklores interrompus ensuite par un mouvement de clochettes et une série majestueuse de pizzicatos dérangés.

Progressions difficiles, aussi – souffles en peine contre râles accrocheurs (« Part 2 ») – et puis Balkans réinventés : diphonies chassées par le tumulte (« Part 4 ») ou pièces contemplatives nées d’incantations plus rassurantes (« Part 7 »). Ainsi, différemment et avec naturel, clarinette basse, saxophones et flûtes, auront opposé avec adresse quelques chimères mélodiques à l’imaginaire percussif et lyrique d’une Léandre qui ne faiblit pas (« Part 6 »).

(2008, Distribution : Orkhêstra International).
Article originellement paru sur Le son du grisli).