Chronique

Lantana

Elemental

Maria do Mar (vln), Maria Radich (voc), Joana Guerra (cello), Carla Santana (electronics) Anna Piosik (tp, voc), Helena Espvall (cello, electronics)

Label / Distribution : Cipsela

Bande de filles. Maria do Mar, Maria Radich, Joana Guerra, Carla Santana, Anna Piosik, Helena Espvall. Voilà six musiciennes qui comptent sur la scène improvisée européenne. On a pu les entendre notamment (toutes sauf Guerra), ensemble ou séparément, au sein des grandes formations d’Ernesto Rodrigues (Isotope Ensemble, IKB, Octopus) et sur nombre de disques du label Creatives Sources. En 2021, on a croisé Helena Espvall dans le beau Turquoise Dream en compagnie de Marta Warelis, Carlos Zíngaro et Marcelo dos Reis. Quant à la violoncelliste Joana Guerra, elle multiplie les projets aux confins de plusieurs disciplines artistiques (chant, théatre, danse).

Ensemble, elles forment le groupe Lantana et sortent leur premier album baptisé Elemental sur le passionnant label Cipsela Records. Les notes de pochette sont de Joëlle Léandre [1], figure tutélaire, émancipatrice, ogresse mère sans qui rien ne serait advenu. Dans Elemental, il est question d’improvisation bien sûr, de chemins buissonniers et sinueux. De mots et de cordes, de machines et de souffle aussi. Un univers fécond, quelquefois lyrique, d’autres fois un peu foutraque dans lequel chacune apporte son modeste écot. On est emporté parfois, mais aussi circonspect à d’autres moments. Le groupe a été élu récemment groupe révélation de l’année par nos amis argentins d’El Intruso. Dans la rédaction il y a débat. A vous d’en juger.

par Julien Aunos // Publié le 5 mars 2023
P.-S. :

[1Elle est elle-même au catalogue du label portugais avec Elastic, un duo explosif avec Théo Ceccaldi, un de ses fils spirituels.