Elève de Phil Woods, Bob Mover joue des trois principaux saxophones, et chante, un peu à la manière de Doc Cheatham, avec une voix détimbrée et une absence totale de technique vocale qui rend son chant délicieusement fragile, donc émouvant.
Partenaire de Chet Baker dans les années 80, il a joué également avec Paul Bley et laissé une bonne dizaine d’enregistrements. Le dernier en date, un double album gravé en 2010, le fait entendre en belle compagnie, Kenny Barron, Steve Williams, Victor Lewis ou (…)
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En deux mots
Articles
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Bob Mover
16 septembre 2013, par Philippe Méziat -
Coleman Hawkins
18 janvier 2010, par Jacques ChesnelEcouter/voir/revoir celui qui eut droit au titre de « père » ou « inventeur » du saxophone est toujours un immense plaisir, que ce soit dans sa période ancienne (avant le bop, en 1939 il enregistra un « Body and Soul » d’anthologie, chef-d’œuvre absolu) ou plus récente comme ici.
Encore en pleine possession de ses moyens (son chaleureux, phrasé éminemment lyrique, maîtrise souveraine de l’harmonie) avant la grosse fatigue qui se manifestera vers 1968, « The Bean » se trouve en Belgique au cours d’une (…) -
Sarah Lancman
22 mars 2015, par Antoine GaranceUne nouvelle voix, ou presque. Révélée au concours de jazz vocal de Montreux en 2012, Sarah Lancman publie son premier album. Un répertoire classique de reprises très joliment réarrangées, mises en valeur par un enregistrement à la fois lumineux et chaleureux. La voix, entre alto et mezzo, s’accorde bien avec le premier titre, « Dark » (Edward Greines). Sa manière de chanter rappelle parfois Patricia Barber ou Maurane, quoique moins dans les graves, moins dans le drame (« From This Moment On » de Cole (…) -
Terra Nova Trio
28 avril 2018, par Julien AunosProfesseur et responsable du département jazz du CRR 93, auteur d’un album solo en 2004 (Evanescence, déjà chez Black and Blue), le pianiste Claude Terranova livre avec Ostinatum un deuxième album sensible et mystérieux. Accompagné du contrebassiste Arnault Cuisinier et du batteur Christian Lété, il signe la totalité des dix compositions de l’album. Dans une veine proche des Suédois d’EST, les trois musiciens proposent un jazz mélodique et minimaliste à l’intérieur duquel ils tissent des climats (…) -
Jun Miyake
24 mars 2014, par Franpi BarriauxEgérie de la mode et compagnon de route de Wim Wenders ou Philippe Découflé, le trompettiste japonais Jun Miyake propose depuis plusieurs années des rencontres entre musiciens du monde entier. Ces croisements impromptus, comme un cabaret sophistiqué, renouent avec la tradition de l’album de producteur. Après un remarqué Stolen From Strangers où se croisaient Arto Lindsay et Arthur H, Miyake réitère cette formule dans Lost Memory Theatre Act-1, dont le but est d’évoquer l’imaginaire des rêves. Hélas, (…) -
Hannes Lingens
26 février 2023, par Franpi BarriauxUn drone, inquiétant, qui s’étend, un roulement de cymbale qui semble ne pas avoir de fin et qui monte comme un épais brouillard, lent. Quand la visibilité devient de plus en plus hypothétique, on sait que les autres sens prennent le relais : dans les frappes presque désincarnée de Hannes Lingens, le percussionniste de Die Hochstapler, dans la texture devenue presque physique du son, ce sont quelques sifflets ; des pépiements d’oiseaux. Plus loin, des percussions très spatialisées percolent comme une (…) -
Eri Yamamoto Trio
24 juin 2010, par Raphaëlle TchamitchianC’est avec un a priori favorable qu’on abordait le nouvel album d’Eri Yamamoto, tant le précédent nous avait charmés. In Each Day, Something Good (titre où l’on reconnaît l’éternel optimisme américain - la pianiste est installée à New York depuis 1995) est le sixième disque de son trio. Cinq morceaux ont été écrits à partir de et pour être joués devant I Was Born, But… film de Yasujiro Ozu (1932). On s’attendait à retrouver la couleur si singulière de ce cet immense réalisateur japonais, on n’entend hélas (…) -
Eric Le Lann/Paul Lay
10 juin 2019, par Philippe MéziatJe ne sais pas s’ils vont gagner des millions avec ce disque, mais il est vrai qu’on doit à Louis Armstrong pas mal de mercis pour la justesse et la longévité de sa fondation. Et pour dire en quoi la musique ici proposée est agréable à écouter, disons qu’Eric Le Lann fait le tour du propriétaire en conservant (et tant mieux) ce qui a fait son phrasé, sa sonorité, son excellence personnelle à la trompette, et que Paul Lay joue aussi bien que possible dans les pas d’un Earl Hines, qui finalement avait (…) -
Diego Lubrano
15 mai 2022, par Laurent DussutourSans les gitans et leur culture, la Provence perdrait une large part de son identité ibérique. Et même si, sur l’arc méditerranéen entre Alpes et Pyrénées, c’est la rumba catalane qui fait figure de totem musical, de jeunes musiciens issus du peuple gitan revendiquent leur dignité en explorant les mélismes du flamenco qu’ils parsèment de graines de jazz. Non pas de swing manouche, comme quelque stéréotype malvenu pourrait le donner à croire, mais plutôt de jazz-rock à la façon d’un Al Di Meola chauffant (…) -
Paolo Fedreghini & Marco Bianchi
2 mai 2005, par Arnaud StefaniPour découvrir un savant mélange d’électro, de jazz et de trip-hop en provenance d’Italie. Des morceaux rythmés et dansants, d’une efficacité redoutable, et qui préfèrent les instruments aux abus d’effets et de programmation. Sortie le 25 avril 2005.