Chronique

Daniel Herskedal

Call For Winter

Daniel Herskedal, tuba & bass tr

Label / Distribution : Edition Records

Une splendeur sortie le 26 juin 2020 : Call For Winter du norvégien Daniel Herskedal, son cinquième album sur le label britannique Edition Records, figurera parmi nos chocs musicaux les plus importants de 2020.
Une merveille de profondeur, d’ampleur sonore, d’intensité émotionnelle et de virtuosité par un artiste qui repousse les limites de son instrument : le tuba.
En mêlant en solo ses deux instruments, le tuba et la trompette basse, Daniel Herskedal crée une musique unique, majestueuse et puissante, paisible et poignante à la fois, avec un sens de l’espace qui touche l’âme.
Pour composer et enregistrer les douze titres de l’album, le musicien de 38 ans s’est isolé en janvier dans une cabane dans les bois et montagnes à Elgå en Norvège de l’est, près du lac Femunden, à la frontière suédoise.
« J’ai fait ça pour sortir de ma routine quotidienne, loin du bruit et de la vie urbaine. Je cherchais la solitude, de beaux paysages dans un lieu où vivent plus d’animaux que d’êtres humains et où le temps passe plus lentement. J’y suis resté seul pendant plus de deux semaines avec ski, composition et enregistrement chaque jour et nuit. Certains jours, j’ai aussi rejoint les Samis locaux [peuple autochtone] et les a aidés à élever des rennes. »

Les sonorités mêlées du tuba et de la trompette basse, en écho ou en dialogue, sont inouïes, d’un velouté bouleversant.
Particulièrement poignants sont les morceaux « Våkenatt » et « Time Of Water », proches du classique.

par Alice Leclercq // Publié le 18 octobre 2020
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