Dix/Dix : Jean-Luc Cappozzo
Article du dossier Yes, we can hear you !
Jean-Luc Cappozzo, un dixième de tentet
Avec Can You Hear Me ?, Joëlle Léandre a réuni autour de son travail neuf musiciens de générations différentes, faisant une large place à la jeunesse. Au-delà de l’œuvre, que nous chroniquons par ailleurs, nous sommes allés à la rencontre de ces musiciens qui représentent une forme de cartographie de la musique improvisée hexagonale et leur avons posé trois questions sur la contrebassiste, à l’occasion de ses quarante ans de carrière.
Que représente, pour vous, Joëlle Léandre ?
Comment travaille-t-on une partition de Joëlle Léandre ?
Quel est votre disque préféré de Joëlle Léandre et pourquoi ?
Voici la réponse de Jean-Luc Cappozzo, trompettiste.
Jean-Luc Cappozzo est le plus vieux compagnon de Joëlle Léandre dans le tentet. Il est l’un des grand noms de l’ARFI, il a côtoyé Claude Tchamitchian dans le Grand Lousadzak. On le retrouve dans l’aventure The Bridge avec Sonic Communion, en compagnie de la contrebassiste.
- Jean Luc Cappozzo © Michael Parque
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Joëlle est une grande dame ! Une personnalité et un sens musical incomparables !
C’est un exemple pour nous tous : elle ne lâche jamais rien, elle est toujours dans la recherche, la création, l’échange.
J’ai la chance de jouer avec elle depuis plusieurs années : c’est toujours différent, nouveau, toujours dans la magie de l’incertitude de la vie .
La pièce qu’elle a composée est une merveille de construction, d’utilisation des timbres, de sens musical.
Mais bien sûr, tout n’est pas écrit ! Il faut malaxer cette écriture, comprendre ce qu’elle attend car elle a une idée très précise de l’interprétation, du feeling, du son à obtenir : alors elle explique, et on joue et rejoue jusqu’à ce qu’elle entende SA musique !
Elle a enregistré tellement et avec tant de musiciens qu’il est impossible pour moi de choisir un disque particulier, peut-être un de ses enregistrements en solo…