Portrait

Dix/Dix : Théo Ceccaldi

Article du dossier Yes, we can hear you !

Théo Ceccaldi, un dixième de tentet


Avec Can You Hear Me ?, Joëlle Léandre a réuni autour de son travail neuf musiciens de générations différentes, faisant une large place à la jeunesse. Au-delà de l’œuvre, que nous chroniquons par ailleurs, nous sommes allés à la rencontre de ces musiciens qui représentent une forme de cartographie de la musique improvisée hexagonale et leur avons posé trois questions sur la contrebassiste, à l’occasion de ses quarante ans de carrière.
Que représente, pour vous, Joëlle Léandre ?
Comment travaille-t-on une partition de Joëlle Léandre ?
Quel est votre disque préféré de Joëlle Léandre et pourquoi ?

Voici la réponse de Théo Ceccaldi, violoniste

Théo Ceccaldi est membre du Tricollectif. Avec son frère Valentin et Guillaume Aknine, il est le leader du trio qui a enregistré Can You Smile ? avec Joëlle Léandre. Il est par ailleurs membre de l’ONJ d’Olivier Benoit aux côtés d’Alexandra Grimal. C’est également avec la saxophoniste qu’il anime Petite Moutarde.

Théo Ceccaldi @ Christian Taillemite

1/ La veille du concours d’entrée au Conservatoire, je sortais pour me changer les idées avant le grand jour. Le hasard voulut que je prenne la route du Triton et qu’une certaine Joëlle Léandre y donnât un solo. Je le pris en pleine face.
Je la suivis ensuite à chaque occasion possible jusqu’au jour où, à la sortie d’un concert en duo avec Akosh S., Séverine Morfin et moi lui avons proposé d’animer un workshop pour une dizaine de jeunes musiciens.
Juillet 2011. La quasi-totalité des musiciens qui allaient se retrouver peu de temps après sous la bannière du Tricollectif est présente. 5 jours d’une intensité dont chacun se souviendra longtemps, autant pour la générosité et la passion avec laquelle Joëlle partage son expérience, ses révélations, ses secrets, que pour l’exigence, l’intransigeance dans la musique qui se joue sur le plateau.
On joue notre vie.
A la rentrée suivante naîtra le Trio, puis s’officialisera le Tricollectif, avec la première édition de son festival Les Soirées Tricot.
L’envie de foncer, de jouer sans barrière, de ne plus avoir peur, maintenant ! de sortir le tracteur chaque jour, de se bouger, de créer, de Play Our Shit ! : nous en étions tous imbibés jusqu’à la moelle, de cette soif-là, de cet appétit gargantuesque de vie et de rencontres. La Marraine Joëlle avait frappé. Fort.

2/ Avec Joëlle Léandre ! … et sans son téléphone portable.

3/ Joëlle Léandre & Serge Teyssot-Gay - TRANS
Pour l’étrangeté fragile et magique de ce duo, symbole d’ouverture.

par // Publié le 17 avril 2016