Chronique

Jeremy Pelt

Close to My Heart

Jeremy Pelt (tp, bugle), Mulgrew Miller (p), Peter Washington (cb), Lewis Nash (d), Meg Okura (v), Joyce Hammann (v), Ron Lawrence (v), Dave Eggar (cello), David O’Rourke (g).

Label / Distribution : Max Jazz

Cela fait déjà quelque temps que l’on entend parler dans la « Big Apple » de la nouvelle star de la trompette : Jeremy Pelt. En 1998, diplômé de la Berklee School of Music, le jeune trompettiste, âgé d’à peine 22 ans, décide de commencer sa carrière professionnelle à New York. Il ne s’est pas trompé ! Il joue rapidement avec Jimmy Heath, Ravi Coltrane, Roy Hargrove, Duke Ellington Big Band, Greg Osby, Frank Lacy

Son premier disque en tant que leader Profile (Fresh Sound New Talent, 2002), ne laissait présager que du bon. Un album très travaillé, avec une sonorité très personnelle. En cette fin d’année 2003, il change de maison de disques (MaxJazz) et propose un nouveau disque : Close to My Heart. Cela devait être en quelque sorte l’album de la confirmation… Eh bien non ! Quelle déception ! Pourtant doté d’une Ferrari question rythmique (Mulgrew Miller au piano, Peter Washington à la contrebasse et Lewish Nash à la batterie), Pelt ne convainc pas du tout. Certes, il fait partie des trompettistes très techniques, mais son disque a un arrière-goût de déjà vu. Son ami et mentor Roy Hargrove avait déjà réalisé un disque similaire en l’an 2000 : Moment to Moment (Verve).

Sur la pochette on lit : « Un cadeau pour tous ceux qui m’ont inspiré ». Rendre hommage à ceux que l’on admire est certes louable ; malheureusement, le trompettiste joue un jazz beaucoup trop « endimanché », trop « clean ». Les nappes de violon tirent plus vers la guimauve d’un Paul Whiteman que la sensibilité d’un Clifford Brown. La seule note positive est le duo entre Pelt et le guitariste d’origine irlandaise David O’Rourke : This Is the Moment. Les deux instrumentistes sont en parfaite harmonie. Une bien maigre consolation au vu du reste du disque.