[LIVRE] 100 sites Internet d’information musicale

MBC Edition nous livre cet ouvrage qui appartient à toute une série dont certains sont déjà parus, comme « 100 compositeurs de bandes originales de films » ou « 100 remixeurs », ou à paraître tels « 100 festivals », « 100 paroliers », « 100 collectionneurs ». L’éditeur François Millet entend ainsi « décrypter [une réalité complexe] en essayant de mettre en place les nouveaux (sic) interfaces de la création. »

L’ouvrage est tout d’abord constitué d’une vingtaine de pages consacrées à un panorama du sujet avec des interviews de certains des acteurs du milieu. Malgré un réel effort de synthèse, ce panorama est à notre goût beaucoup trop orienté « business » – MBC ne signifie-t-il d’ailleurs pas Music Business Consulting ? – et assène pas mal de contre-vérités, dont celle-ci « Force est de constater que l’Internet dans son ensemble cherche à s’orienter vers une contribution financière directe de l’internaute ». Affirmer cela, c’est nier l’existence de l’Internet alternatif, dont la recherche première n’est pas le profit. On peut lire aussi que « d’autres, s’ils restent basés sur le bénévolat, font appel à des journalistes professionnels, comme Citizen Jazz… » et plus loin « ces journalistes publient aussi bien des articles que des chroniques refusés par les médias traditionnels ». Autrement dit, Citizen Jazz remplirait à merveille son rôle d’éboueur, de collecteur d’immondices. Elégant ! On aurait aimé entendre plus parler de la musique et de ceux qui la font, c’est-à-dire – faut-il encore le préciser ? – les musiciens.

Suivent cent fiches classées par ordre alphabétique du nom du site concerné, de www.90bpm.org à www.ziknet.com. D’une mise en page contestable, rédigées de façon succinte, elles regroupent l’essentiel des sites francophones d’information musicale. On est cependant fort surpris, voire choqué, d’y trouver les sites www.amazon.fr et www.fnac.com. Bien étrange conception de l’information. Un index regroupant les sites par genre musical fait défaut.

En fin d’ouvrage, huit pages consacrées au droit d’auteur et un glossaire viennent clore cet ouvrage qui ne nous apparaît pas vraiment indispensable.