Scènes

La bande du Petit Opportun se retrouve au Duc des Lombards


Reconstitution de ligue dissoute au Duc des Lombards les mercredi 30 et jeudi 31 mars 2005. Eric Le Lann retrouvait la rythmique qui l’accompagnait au Petit Opportun, club aujourd’hui fermé : Alain Jean Marie, Gilles Naturel et Philippe Soirat. Chaleur et émotion au rendez-vous.

Duc des Lombards. Paris. Mercredi 30, jeudi 31 mars 2005

Eric Le Lann : tp
Alain Jean Marie : p
Gilles Naturel : cb
Philippe Soirat : dm
Lennie Popkin : ts

Je me souviens avoir entendu Eric Le Lann au Petit Opportun, club parisien aujourd’hui disparu, en duo avec Michel Graillier au piano. J’y ai cueilli des émotions qui ne disparaîtront jamais de ma mémoire. Le Lann y joua aussi avec cette rythmique bien connue des amateurs parisiens de Jazz, Alain Jean Marie, Gilles Naturel, Philippe Soirat.

Pour le plaisir de jouer, ils se retrouvèrent deux soirs au Duc des Lombards.

Eric Le Lann par P. Audoux

Mercredi 30 mars, l’équipe de France de football jouait un match nul en Israël. Salle déserte, ambiance froide. Les musiciens firent tout de même mieux que leur travail, face à des touristes américains pas du tout intéressés par le « soccer. »

Jeudi 31 mars, la salle était pleine, les musiciens chauds et l’ambiance électrique. Dès le deuxième set, Lennie Popkin, saxophoniste ténor, disciple de Lennie Tristano, les rejoignit sur scène. Un musicien « cool » voire « cold » américain avec des boppers parisiens, le mélange pouvait sembler curieux. Mais la sauce prit tout de suite. Les chants et les contrechants des cuivres se lançaient vers le ciel, stimulés par une rythmique en acier trempé.

Alain Jean-Marie par P.Audoux

Je reconnus autour de la scène Patrice Artero (tp), Pierrick Pédron (as), Christian Escoudé (g) et d’autres musiciens prêts à monter sur scène au 3e set. Malheureusement, le 2è set finissait déjà à 0h30…

Ils jouèrent « April in Paris » , « I’ll remember April » (logique fin mars), « Body and Soul » , « The Man I Love » , « I Fall in Love Too Easily », un morceau du Miles Davis Quintet période 1964-68.

Que du classique, me direz vous - mais il fait bon réviser ses classiques sous la direction de bons professeurs, surtout si, comme ces anciens du Petit Opportun, ils vous apprennent que la liberté n’est pas la licence, mais l’échange et la joie de jouer.