
Louis Sclavis duo
Louis Sclavis en duo : baroque et étonnant !
Festival « Musique et Mémoire ». Plus que baroque !
Cycle « Impros ». Lure, Haute Saône, Franche Comté, France.
Dimanche 22 juillet. 17h.
Louis Sclavis : clarinettes
Dominique Serve : clavecin
Spectacle créé le jeudi 12 juillet 2001 à Pigna (Corse) dans le cadre du festival « Festivoce ».
« Celui qui ne sait pas étonner mérite le fouet » écrivit le Cavalier Loghi, héraut du baroque italien
(cf Victor Tapie : « Baroque et classicisme »). Sclavis est baroque. Il aime sétonner et étonner. Le
voici embarqué avec un organiste quil a mis au clavecin, clavecin au dessus duquel pend un
micro.
Bizarre.
Trop bizarre pour les enfants de la salle. Dès le deuxième morceau, un gamin demande à voix
haute pourquoi le monsieur (Sclavis) il fait des bruits bizarres comme ça (il écrase des gobelets en
plastique contre le micro). Celui assis à côté de moi, se tiendra sage durant tout le concert pour
gémir à la sortie : « Cétait chiant ! Mais quest ce que cétait chiant ! ».
Ce nétait pas un concert pour les enfants, ni pour les baroqueux puristes, ni pour les amateurs de
section rythmique aux ressorts dacier chromé. Faut il être fou ou simplement curieux pour
apprécier ce genre de musique ? Je me le demande encore. Parfois, cest insupportable (surtout
Sclavis). Parfois, ils vous sortent des mélodies dun raffinement, dune élégance à en rendre grâce
à genoux.
Mon malheur en lespèce est que jaime les mélodies. Je suis donc resté sur ma faim. Lalliance
sonore clavecin/clarinette basse ou pas fonctionne à merveille mais il reste à ses deux là à se
trouver. Mais après tout, trouver, cest déjà arriver et des musiciens de ce calibre nont pas pour
ambition darriver. Leur plaisir est dans lerrance. Ce goût de la rupture, des détours est
éminemment baroque. Je suis certainement trop classique, trop français pour entrer totalement
dans cette musique. Par contre, je la conseille vivement à des auditeurs plus aventureux que moi.