
Michael Mantler publie ici, sous la direction de Christoph Cech, cinq morceaux tous issus d’albums qu’il avait précédemment édités. Mais l’orchestration diffère largement puisque, pour ce disque, il a réuni des jazzmen et des musiciens classiques avec une forte présence d’instruments à cordes : deux violoncellistes, huit violonistes et cinq altistes en plus de deux bassistes et d’un guitariste. On y trouve en outre Christoph Walder au cor anglais et Peter Tavernaro au hautbois.
La texture de l’orchestre en est bien entendu affectée et ne ressemble pas à un grand orchestre de jazz au sens traditionnel, quand bien même le label est ECM. Il y a, de fait, beaucoup de volume alors que la teneur générale est à la douceur et les tempi très lents. Mais on perçoit d’épaisses et conséquences nappes. Quant à l’esthétique générale, on conviendra aisément qu’elle s’apparente fortement à de la musique contemporaine.