Chronique

Niou Bardophones

Air de rien

Ronan Le Gourierec (bs), Pierre Le Toux, Pierre-Yves Prothais (dm), Gwénolé Keravec (bombarde, trélombarde), Erwanb Keravec (cornemuses)

Label / Distribution : Buda Musique

« La cornemuse est le seul instrument capable de faire peur à la guitare électrique » Van Morrison.

La vérité de ce viel adage irlandais se vérifie une fois encore grâce à cet album de « musique traditionnelle improvisée » des Niou Bardophones, fruit des amours improbables entre le free jazz à la Albert Ayler, qui joua de la cornemuse, et les rythmes du Centre Bretagne.

Si vous avez des amis punk ou gothiques qui croient que le Jazz est une musique de piano bar pour croisières dans les Caraïbes, cet album est vivement recommandé. Pour faire fuir des importuns dans une soirée et ne garder que ceux qui ont envie de faire la fête fenêtres ouvertes en respirant à plein poumons le sel, le vent, la mer, il l’est aussi.

Après tout « Le Pôle K » se danse comme son nom l’indique. Le saxophone baryton fait la basse, la batterie fracasse, et biniou et bombarde pourront vous achever ou vous électriser, selon votre capacité de résistance aux chocs nerveux.

Ce disque est co-financé par le Conseil Régional de Bretagne, ce qui constitue une bonne utilisation des deniers des contribuables locaux. Vive la « musique traditionnelle imaginée » et les Niou Bardophones ! Breizh atao !