Chronique

Don Byas

Laura - Jazz in Paris

Don Byas (ts) avec, entre autres, Maurice Vander et Art Simmons (p), Joe Benjamin (b).

Label / Distribution : Polydor / Universal

« Don Carlos Byas
Célèbre saxophoniste devenu Français d’adoption. Né à Muskogee, Oklahoma, le 21 octobre 1912. A travaillé dans les orchestres de Don Redman, Lucky Millinder, Eddie Mallory, Andy Kirk, Count Basie, Dizzy Gillespie, etc. Arrivé en Europe en 1946 avec Don Redman, il est resté parce qu’il trouvait qu’on s’amusait plus en France. (…)
Un des trois grands spécialistes mondiaux du ténor (les deux autres étant Lester Young et Coleman Hawkins). Coureur impénitent, est facilement la proie du sexe faible pour lequel il a trop de faiblesses
 »
Boris Vian, « Manuel de Saint-Germain-des-Prés »

Chez Count Basie, Don Byas succéda à Lester Young. Il fut aussi le saxophone ténor des combos de Dizzy Gillespie en 1944-45. Pour nuancer l’opinion du grand Boris, j’ajouterai que, vu sa façon de jouer les ballades, je ne vois pas comment le sexe dit « faible » aurait pu lui résister. Ce disque ne comporte presque que cela. Les accompagnateurs sont corrects mais sans plus. A dire vrai, je m’en moque. Entendre ce que sort Don Byas en moins de trois minutes sur « Laura », « Smoke gets into your eyes », « Night and day », c’est une vraie gifle pour les bavards du saxophone. Chaud, velouté, suave, sensuel, jamais vulgaire ou tapageur. Ni excès, ni manque, tout est juste et bon.