Chronique

Øyvind Torvund

The Exotica Album

Kjetil Møster (s, electronics), Jørgen Træen (clav, noise), BIT20 Ensemble

Label / Distribution : Hubro

C’est un drôle de disque que cet Exotica Album. Carrément, même. Car s’il peut quelquefois sonner comme un grand orchestre, il est en même temps peuplé de mille et un sons qui nous renvoient à l’univers de la jungle et des Tropiques. S’y font entendre des oiseaux, des insectes, des animaux et on a l’impression assez incroyable d’une nature luxuriante, de végétaux denses et géants. Tout ça donne beaucoup de couleurs à ce disque. « Wind up Paradise Birds » est à cet égard fort révélateur.
Dans ce morceau qui s’ouvre comme une immense fleur au soleil – et fichtre dieu qu’est-ce qu’il y a comme soleil dans cet album ! – se déploie, au travers d’une multitude de sons qui sont bien plus que de simples fioritures, tout un paysage qu’on associe volontiers à un paradis perdu. Quant à « Rainforest Morning », il s’agit d’une peinture de pluie tropicale, chaude et humide. La musique est si évocatrice qu’on s’y croirait. Aussi faut-il appréhender The Exotica Album comme on regarde un tableau figuratif car la musique d’Øyvind Torvund nous donne à voir une incroyable fresque.