Chronique

Hasse Poulsen & Thomas Fryland

Dream a World

Hasse Poulsen (g, voc), Thomas Fryland (tp)

Label / Distribution : Das Kapital Records

Hasse Poulsen continue ses pérégrinations du côté de la chanson qu’il réinterprète à sa manière et avec une inspiration digne de tout le respect qu’on doit à un grand musicien. On l’avait croisé, et fort heureusement cette aventure se poursuit, avec Das Kapital. On l’avait vu ensuite avec le batteur Fabien Duscombs. Les deux musiciens proposaient alors un registre assez proche de Dream a World que le guitariste danois co-signe avec le trompettiste Thomas Fryland. Car tant avec Duscombs qu’avec Fryland, c’est bien du côté de la chanson pop internationale que Hasse Poulsen nous invite. Et on toque d’autant plus volontiers qu’il y a là matière à s’enivrer simplement.

Ici, on trouve une guitare teintée d’un folk jazz qui se prête à merveille à ce registre de pop. En témoigne la version de « Imagine », si poignante qu’elle semble constituer un hommage. Guitare minimaliste et trompette bouleversante délivrent en effet un exquis nectar qui ne s’embarrasse d’aucune fioriture. L’un et l’autre en tirent un suc essentiel qui s’articule autour d’un thème magnifié. On sera tout aussi ému par la reprise de « Hallelujah » ou du « Déserteur ». Les quatorze pistes se clôturent avec « What a Wonderful World » dans une version dépouillée qui ennoblit la version originale.