Le guitariste sarde - pull marin, regard noir et amabilité proverbiale - sème à chacun de ses concerts un mélange d’étonnement et de ravissement propre à lui attirer de très nombreux fans. Car de sa guitare grand format, jouée plutôt comme un violoncelle, il tire des sons invraisemblables, qui vont de la mandoline au violon en passant par toutes les couleurs d’un arc-en-ciel méditerranéen. La « préparation » qu’il effectue avec le plus grand soin inclut la mise en place assez comique de petites ailettes qui viennent faire comme une sorte de bourdon, sans compter les effets de boucle et plus généralement tout ce que permet la technologie moderne. Le répertoire, diversement coloré lui aussi, va de traditionnels sardes à des compositions hardies, en passant par Björk ! Je conseille d’avoir au moins un disque de lui dans sa discothèque, et pourquoi pas celui-ci ?